« L'intégration n'est plus aujourd'hui au centre des priorités nationales », constate le Haut Conseil à l'intégration (HCI) dans son huitième rapport, rendu public le 9 novembre (1). Pourtant la France n'a jamais cessé d'être un pays d'immigration (voir ci-contre). Elle ne peut donc se dispenser d'une politique d'intégration « qui ne saurait se réduire à la définition, en amont, d'une politique migratoire, ni à la mise en place, en aval, d'une politique efficace contre les discriminations ». Entre les deux, « pour que le creuset républicain continue de fonctionner », le HCI préconise d'adopter une véritable politique d'accueil.
« L'Office des migrations internationales [OMI] agit de son mieux avec les moyens qui lui sont octroyés, juge Roger Fauroux, le président du HCI, mais ceux-ci sont à ce point indigents qu'à peine 20 % des étrangers arrivant en France passent par ses guichets. Comme seul un petit nombre d'entre eux sollicite un appui linguistique ou social, on peut en conclure que l'OMI n'apporte une aide significative qu'à moins de 10 % des immigrés à leur arrivée en France » (2). Il importe donc en premier lieu d'élargir
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