Etre à la fois immigré et vieux, immigré et pauvre, c'est être en soi un paradoxe. D'abord parce que vieillir dans l'immigration est « illégitime » : il n'y a pas, en effet, d'immigration de travail qui n'ait été conçue avec l'impératif du retour. De la même façon, la pauvreté de l'immigré est « illégitime » - autant pour lui-même que pour la société d'accueil -, car son départ visait justement à lutter contre la misère. Alors qu'on est parti pour améliorer son quotidien et celui de sa famille, comment imaginer qu'on puisse être happé par la spirale de la précarité dans l'Hexagone ? Et pourtant, c'est une réalité. Les permanences des assis
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