Quelques jours après le ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1), la caisse nationale d'assurance maladie a rendu public son bilan d'une année d'application de la couverture maladie universelle (CMU), le 3 avril.
Elle brosse, pour commencer, un portrait précis des 5 millions de bénéficiaires au 1er janvier 2001. Plus jeune que la population relevant du régime général (âge moyen : 27 ans, contre 38 ans), ce public est également plus féminin (54 % de femmes). En outre, « la répartition géographique des patients inscrits à la CMU recouvre dans ses grandes lignes celle des bénéficiaires du RMI ». La région méditerranéenne, le Nord-Pas- de-Calais et la Seine-Saint-Denis enregistrent ainsi un nombre d'allocataires supérieur à 10 000 pour 100 000 habitants.
Les dépenses des inscrits à la CMU reflètent un moins bon état de santé que le reste de la population, souligne la caisse. Pour preuve, ces personnes consultent davantage les généralistes, un « comportement traditionnel parmi les catégories les plus démunies », pour qui ce médecin « joue le rôle de la porte d'entrée dans le système de santé ». Elles se rendent moins chez l
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