Dans cette bâtisse impersonnelle du quartier des Minimes à Toulouse, une trentaine de femmes et d'hommes sans domicile fixe s'apprêtent à passer la nuit. Ce vendredi, il y avait du poisson au dîner et les conversations ont tourné autour de la pêche à la ligne. Certains s'interpellent, les plus âgés se regroupent, d'autres restent seuls, le visage préoccupé ou le regard dans le vide. Des chiens circulent entre les tables, chacun d'eux passera la nuit avec son maître.
Le foyer Riquet est le seul centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) de Toulouse qui accepte les personnes, sans condition particulière, dans la mesure des places disponibles (1). Bien que le système de régulation sociale impose aux sans- abri de la ville rose de se munir d'un formulaire pour se rendre dans un foyer d'urgence, ils peuvent venir ici les mains vides. Et, alors que ce document ne donne droit qu'à 14�
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