Quelle est la place des migrants âgés parmi les personnes reçues dans les associations d'accueil, d'information et d'orientation des travailleurs immigrés et de leur famille (1) ? Des activités sont-elles organisées pour les aider ? Pour répondre à ces deux questions du Fonds d'action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles, le Comité national de liaison des associations du réseau d'accueil (CLARA) a confié une étude à une sociologue, Marie- Dominique Amaouche (2).
L'analyse prend ici pour point de départ de la vieillesse l'âge de 50 ans, car les conditions de travail et le déracinement provoquent « une usure précoce, tant physique que mentale », souvent accentuée par une mise à l'écart du marché du travail. Ces plus de 50 ans représentent 38 % des visiteurs reçus dans les 28 associations interrogées. Un quart d'entre eux vivent en foyer et près de la moitié sont des hommes isolés.
La plupart des demandeurs éprouvent des difficultés - qui ne s'atténueront plus -avec la langue, mais aussi avec l'écriture et le fonctionnement des services publics. Beaucoup viennent donc régulièrement dans ces lieux d'accueil, qui serve
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