« Les faits [...] sont scandaleux. D'autant plus scandaleux que ce sont [...] des enfants et des personnes fragiles [qui] ont souffert dans l'indifférence et n'ont même pas eu droit à la justice. » Marylise Lebranchu a parlé clair, le 1er mars, en rendant public le rapport commandé le 19 décembre 2000 à l'Inspection générale des services judiciaires sur « le traitement judiciaire de l'affaire dite des disparues de l'Yonne » (1). En présence de Pierre Monnoir, président de l'Association de défense des handicapés de l'Yonne (ADHY), elle a reconnu « un fonctionnement défectueux de l'institution judiciaire ».
Détaillant une « succession de négligences », le rapporteur, Jean-Louis Nadal, précise toutefois que le parquet « n'a pas été placé dans les meilleures conditions d'action », en raison notamment de « l'atonie dont a fait longtemps preuve l'entourage familial et surtout institutionnel des victimes ». Il ajoute que seule « une intense campagne médiatique entreprise par l'ADHY » a permis , « malgré les réticences du parquet », d'aboutir enfin, en 1997, à l'ouverture d'une information au bout de cinq ans d'action. Alor
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