Sous la pression des associations de défense des droits de l'Homme... et des faits, le gouvernement a finalement décidé, le 20 février, d'accorder des sauf-conduits aux réfugiés kurdes débarqués dans le Var. Ce viatique, valable huit jours, les autorise à solliciter le droit d'asile selon la procédure normale sur n'importe quel point du territoire.
Dans un premier temps, ces 910 personnes, dont 480 enfants, sorties des cales de l'East Sea, un navire battant pavillon cambodgien volontairement échoué à Saint-Raphaël avant l'aurore du 17 février, avaient été transférées dans une caserne désaffectée de Fréjus, gardée par les CRS et transformée en « zone d'attente » improvisée. Des associations comme la Cimade et le GISTI avaient immédiatement contesté la légitimité de cette « fiction juridique », comme si les réfugiés « n'étaient pas encore entrés en territoire français ».
Les autorités comptaient solliciter des juges de Draguignan, le 21 février, le maintien en zone d'attente pour huit jours supplémentaires. Mais de nombreux avocats, mobilisés par les associations, se préparaient à soulever plusieurs motifs d'irrégularité de la pro
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