L'INSEE va réaliser, en janvier et février 2001, une enquête nationale sur les populations en grande difficulté. Cette étude est fort attendue par toutes les associations qui travaillent avec ces publics. Elle était notamment réclamée depuis mars 1996 par le groupe de travail sur les sans-abri, mis en place au sein du Conseil national de l'information statistique (1). Celui-ci proposait une prise en compte adaptée, alliant rigueur méthodologique et éthique, pour mieux connaître ces populations par essence difficiles à appréhender, sans pour autant en faire une simple catégorie statistique.
Le comité s'appuyait à l'époque sur quelques enquêtes expérimentales locales, dont celle réalisée à Paris, en 1995, par l'Institut national d'études démographiques (INED) auprès des personnes sans domicile. La même équipe- Maryse Marpsat et Jean-Marie Firion, élargie cette fois à Monique Méron - a réalisé, en 1998, une nouvelle étude en Ile-de-France auprès de 461 jeunes de 16 à 24 ans fréquentant les services et lieux d'accueil destinés aux personnes en grande difficulté (2).
On y découvre, sans surprise, que ces jeunes sont le plus souvent d'origine mod
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