« Les zones d'attente et les centres de rétention sont l'horreur de notre République. » C'est le constat dressé par le député Louis Mermaz (PS) dans un rapport accablant présenté dans le cadre de la discussion sur les crédits alloués à la police dans le budget 2001 (1).
On dénombre actuellement 122 zones d'attente (les aéroports de Roissy et d'Orly concentrent toutefois 88 % de leur activité) et 17 principaux centres de rétention. Pour mémoire, le placement en zones d'attente, dont la durée peut aller jusqu'à 20 jours, concerne les étrangers bloqués à leur arrivée sur le territoire français, soit parce qu'ils ne sont pas autorisés à y entrer, soit parce qu'ils demandent leur admission au titre de l'asile. Le nombre de personnes maintenues dans ces structures est en augmentation constante ( 9 982 sur les six premiers mois de l'année 2000, soit + 143 % par rapport au premier semestre 1999). Les centres de rétention « accueillent », de leur côté, les étrangers contraints de quitter le territoire français (expulsion, reconduite à la frontière...), pendant le temps nécessaire à l'organisation de leur départ et pour une durée maximale de 1
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