Mercredi, 10 heures, dans un petit bureau de la mission France de Médecins du monde, à Paris. Rachid S. ne vient pas pour une consultation médicale, mais juridique : « J'ai tout perdu il y a deux ans à cause d'un escroc qui m'a volé. La justice ne l'a soi-disant pas retrouvé. Est-ce que j'ai une chance de récupérer mes 200 000 F ? » Au bout de quelques minutes de discussion, Alexandre Farmault, étudiant en licence de droit, et Olivia Devienne, avocate et coordinatrice à l'association Droits d'urgence (1), découvrent que Rachid s'enlise dans un imbroglio de difficultés sociales et juridiques : algérien, en attente de l'asile territorial, il vit dans un squat- « deux chambres pour ma femme, moi et nos quatre enfants » - et des aides de la Croix-Rouge. « L'asile territorial est très peu accordé (2) et vous devrez sans dout
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