Le 6 juillet, les associations de défense des droits de l'Homme et plusieurs syndicats (1) devaient à nouveau tirer le signal d'alarme sur l'absence de protection des mineurs isolés demandeurs d'asile, victimes souvent de flagrantes violations du droit et des conventions internationales. Alors que le 3 juillet 1998, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme avait réclamé des dispositions spécifiques pour accueillir ces publics (2), « depuis, rien n' a été fait », déplore Elisabeth Auclaire, présidente de la commission « droits de l'Enfant » de la Ligue des droits de l'Homme (LDH). Laquelle rappelle que deux tiers des mineurs concernés quittent aujourd'hui les zones d'attente avec un laissez-passer du ministère de l'Intérieur sans qu'aucune décision ne soit prise à leur égard. Livrés à eux-mêmes, ils deviennent ainsi les victimes désignés de réseaux criminels.
« Faut-il rappeler que les mineurs isolés ne bénéficient pas de la capacité juridique (3) , qu'on ne peut donc pas leur opposer un refus d'admission sur le territoire », expliquent les organisations, dans la lettre qu'elles ont adressée, le 5 juin, à Lionel Jospin. �
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