« Il y a dix ans, les gens regardaient le porteur du VIH en se disant : “Il en a pour combien de temps ?” Aujourd'hui, ils se disent : “Comment l'a-t-il attrapé ?” » Brutal, le raccourci de Denys Hammel, membre de l'association Aides, résume bien le paradoxe auquel sont confrontées les personnes séropositives. D'un côté, les avancées médicales leur permettent de vivre avec la maladie, et non plus d'avoir la mort pour seul horizon. La trithérapie, en effet, sans guérir, réduit fortement la présence du virus dans l'organisme et ouvre une espérance de vie de plusieurs années aux 80 000 personnes sous traitement en France. D'un autre côté, le tabou sur le sida reste profondément ancré dans les mentalités : les porteurs du VIH continuent de subir la fascination-répulsion pour cette maladie qui mêle la sexualité à la mort, ainsi que le jugement
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