Il faut transformer les rapports sociaux, créer « de nouveaux espaces de démocratie locale qui rompent avec l'incompréhension, le malaise, voire parfois le mépris des institutions vis-à-vis des habitants fragilisés par le nouvel ordre social et économique en voie d'instauration ». C'est l'idée que défendent dans cet ouvrage 12 chercheurs pour lutter contre la violence. Alors que la violence des « jeunes de banlieue » serait le seul « mode de prise de parole politique » qui leur permette de se faire entendre de « ceux qui ont des conditions correctes d'éducation, de logement, d'accès à un travail régulier », comment mener une politique de prévention ? A partir de recherches théoriques, mais aussi d'expériences menées notamment à Perpignan, Grenoble et Montreuil, ces sociologues portent un regard critique sur le travail social « classique ». Selon eux, « les travailleurs sociaux ne peuvent plus s'intéresser qu'au seul individu mais doivent prendre en compte tant le collectif auquel il appartient que les causes collectives (économiques et sociales) de la situation ». Bref, il faut s'adapter pour « sortir d'une logique de rattrapage
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