Que faire lorsqu'un mineur séropositif revendique la confidentialité des soins ? La loi, qui impose aux soignants de recueillir l'autorisation parentale pour tout acte thérapeutique, les met dans l'impasse. C'est pourquoi le secrétariat d'Etat à la santé a demandé, en août dernier, au Conseil national du sida (CNS), de réfléchir et de proposer des solutions à ce problème.
Une exception législative
Son rapport, rendu public le 5 avril (1), recommande « une exception législative au principe de l'autorité parentale » afin de reconnaître aux mineurs « la confidentialité dans l'accès aux soins ». Cela à deux conditions :d'abord, que les mineurs la demande. Ensuite, que la mesure s'applique aux soins « rendus nécessaires par un état, ou une pathologie, consécutif à des pratiques relevant de leur intimité, et dont ils considèrent que la révélation [aux parents] serait de nature à jeter sur eux le discrédit et l'opprobre, et pourrait avoir pour conséquence un dommage pour leur santé psychique et leur intégrité corporelle ».
Le Conseil national du sida appuie son avis notamment sur le fait que les adolescents sont de plus en plus matures,
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