La durée d'indemnisation des chômeurs se réduit, surtout pour les plus jeunes d'entre eux. Et c'est le développement de l'emploi précaire, CDD et intérim, qui explique ce phénomène, selon la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) (1).
Celle-ci révèle que les inscriptions à l'assurance chômage après un licenciement sont passées de 39 % de l'ensemble des entrées en 1994 à 28 % en 1998. « En revanche, les entrées faisant suite à une fin de contrat à durée déterminée ou de mission d'intérim deviennent largement majoritaires » (64,4 %), constate la DARES. Ces travailleurs précaires alimentent fortement les rangs des filières courtes de l'allocation unique dégressive (AUD). Ainsi, la filière 1 (qui exige au moins quatre mois de cotisation) a augmenté de 14 % en 1998.
Conséquence logique, « les durées moyennes passées en chômage indemnisé baissent et la part des sorties du régime d'assurance chômage après épuisement des droits augmente », affirme l'étude.
Les jeunes, davantage touchés par le travail précaire, sont les premières victimes de cette réduction de la durée des indemnisations. En
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