Près de sept millions d'emploi sont fermés, totalement ou partiellement, aux étrangers. C'est à cet aspect méconnu de la discrimination que le groupe d'étude sur les discriminations (GED) (1) a consacré son premier rapport, rendu public le 15 mars (2).
Dans le secteur privé, une cinquantaine de professions, principalement celles libérales organisées sous forme ordinale (3), font l'objet de restrictions explicites liées à la nationalité.
Mais c'est surtout dans le secteur public que se dénombrent les emplois fermés aux étrangers. Ainsi, dans la fonction publique, les postes de titulaires sont réservés aux nationaux et, par dérogation, ouverts en grande partie aux ressortissants communautaires, dès lors qu'il n'y a pas participation à l'exercice de la souveraineté. Près de 5,2 millions d'emplois sont donc interdits aux étrangers non communautaires. Pour autant, souligne le rapport, force est de constater que ces derniers sont effectivement présents au sein de la fonction publique. En effet, ils peuvent être recrutés pour effectuer les mêmes tâches que des fonctionnaires, « mais en tant que contractuels ou auxiliaires, c'est-à-dire dans le cadre d'emp
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