En une vingtaine de propositions, la mission présidée par Daniel Farge, conseiller à la Cour de cassation, plaide pour « un renouveau de la libération conditionnelle », dans son rapport rendu public le 17 février. L'étude avait été commandée, l'été dernier, par la ministre de la Justice (1). Elle sera portée à l'ordre du jour du Conseil supérieur de l'administration pénitentiaire qu'Elisabeth Guigou réunira le 23 mars 2000 (2).
Le « dépérissement » d'une mesure destinée à prévenir la récidive
La mission part d'un constat : depuis le début des années 70, les admissions à la libération conditionnelle n'ont cessé de diminuer. Les raisons de ce « dépérissement » ? En premier lieu, la situation conjoncturelle. Pour pouvoir bénéficier d'une libération conditionnelle, les condamnés doivent, depuis une loi de 1972, présenter « des gages sérieux de réadaptation sociale ». Exprimée à une époque d'expansion économique, cette notion a été comprise au regard d'un critère essentiel : la possibilité d'avoir un emploi. Or, note le rapport, « la survenance de la crise économique n'a pas modifié cette perception restrictive et
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