Dans les universités françaises, près de la moitié des étudiants de troisième cycle sont des enfants de cadres supérieurs ou de professions libérales, alors que 6 % proviennent d'un milieu ouvrier. Comme Jean-Francis Dauriac, directeur du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) de Créteil, le souligne dans un rapport commandé par le ministre de l'Education nationale, Claude Allègre, et présenté le 14 février aux syndicats et associations représentatives des étudiants, « c'est en fin de deuxième cycle et au début du troisième cycle que s'accroissent les inégalités entre les étudiants issus de milieux favorisés et les autres. Ce niveau correspond en effet bien souvent à la diminution, voire à l'interruption, de l'aide parentale, à la suppression des bourses et à un besoin croissant d'autonomie vis-à-vis de la famille, que ce soit par choix personnel ou pour des raisons d'orientation ou d'éloignement des lieux d'études. » Ainsi, la plupart des enfants des familles les plus modestes « n'ont d'autre choix que de limiter leurs ambitions à des études courtes (bac +2) ».
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