Se saisissant de la faculté nouvelle de maîtriser leur fécondité, les femmes sont de plus en plus nombreuses, à tous les âges et dans tous les groupes sociaux, à utiliser des méthodes modernes de contraception. Parallèlement, la légalisation de l'avortement en 1975 ne les a pas amenées à considérer l'intervention volontaire de grossesse (IVG) comme un moyen, parmi d'autres, de régulation des naissances. Si on évalue à 220 000 le nombre d'IVG pratiquées en 1994 (soit un taux de 0,52 IVG par femme) - alors qu'il était de 250 000 (0,67 IVG par femme) en 1976 -, on constate aussi que, pour la très grande majorité des femmes (cinq sur six), le recours à l'avortement est accidentel et unique.
Contrairement aux prédictions de ses adversaires, la libéralisation de l'avortement n'a donc pas entraîné sa banalisation, de même que la diffusion de la contr
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