Alors que les femmes sont davantage touchées par la précarité que les hommes, elles se révèlent moins nombreuses à être sans domicile, selon une enquête de l'Institut national d'études démographiques (1). Ainsi, elles représentaient 17 % des sans domicile parisiens ayant utilisé les services d'hébergement ou de distribution de nourriture en 1995. Et ce chiffre est corroboré par d'autres études réalisées en Europe ou aux Etats-Unis. Plus jeunes que leurs homologues masculins, ces femmes sont aussi beaucoup plus souvent accompagnées d'enfants. A Paris, 37 % vivaient avec au moins un enfant, presque toutes sans compagnon. Enfin, peu d'entre elles passent la nuit dans la rue ou dans un abri précaire ; lorsqu'elles dorment dans un centre d'hébergement, il s'agit, le plus souvent, d'un centre de longue durée. Enfin, leur situation est due généralement à des ruptures familiales, qu'il s'agisse de la séparation d'avec un conjoint violent ou d'un conflit avec leurs parents.
« Si les femmes se retrouvent moins souvent sans logement que les hommes, on peut y voir l'effet des solidarités familiales et amicales et celui de leur prise en charge par la collectivit
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