Parmi les répercussions sociales du sida, il en est une peu visible et peu connue, mais pour le moins complexe et douloureuse : l'accueil à long terme, par les grands-parents, oncles ou tantes, des enfants dont les parents sont hospitalisés ou ont disparu. La psychologue Annick-Camille Dumaret et la sociologue Pascale Donati ont exploré avec rigueur et finesse ces situations familiales tout à fait particulières, dans lesquelles les questions de la maladie et de la mort viennent compliquer celles inhérentes au relais parental. Quel sens les familles élargies donnent-elles à leur engagement ? Comment gérer l'incertitude de l'avenir pour celles qui élèvent des enfants infectés ?
Loin des réponses toutes prêtes ou des théories, place est faite aux récits et à l'observation des expériences menées par les familles. Mais aussi aux entretiens avec ces grands-mères à nouveau investies d'un rôle maternel. Cette approche « humaine », attentive aux aspects psychologiques (question délicate du secret de la maladie, travail de deuil), n'est cependant pas exclusive. L'ouvrage aborde tout autant les questions techniques, juridiques (adoption, filiation) ou pratiques
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?