Ils s'appellent Ali, Slimane ou Mokhtar. Il y a 35 ans, ils ont quitté les Aurès ou leur village marocain pour la France. Pour quelques années seulement, juste le temps de « réussir », avant de retourner, moins pauvres, au pays. Venus seuls, ils ont dormi sur des matelas, dans des couloirs de cafés kabyles de petites villes de province, ou dans des abris sordides aux alentours de Paris, puis dans des foyers pour travailleurs immigrés. Dur, mais provisoire. Puis certains se sont mariés un été, au bled, et, plus tard, quelques-uns ont fait venir leur famille. D'autres sont restés seuls. Mais ils ne sont pas rentrés. Et ils vieilliront ici. Etrange situation pour ces hommes devenus, à la retraite, des « immigrés sans travail », sortes de paradoxes vivants. Et qui, venus pour seulemen
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