« Lorsque j'ai débarqué, je ne parlais pas la langue des signes et je recevais des sourds qui s'exprimaient difficilement. Je devais chercher en permanence ce qu'ils voulaient dire et, pour communiquer, j'étais très souvent obligée de passer par l'écriture. Si certains sourds ont joué le jeu, d'autres ont claqué la porte et ne sont jamais revenus. » Onze ans après son arrivée au Service social des sourds et malentendants du Rhône (SSSMR) (1), Patricia Roques a encore en mémoire ses débuts laborieux face à une population dont elle ignorait tout. Avant même d'explorer toutes les facettes de son métier auprès des sourds du département, elle a donc dû passer par l'étape incontournable des cours du soir, puis par des stages intensifs à Paris, pour acquérir les bases d'une langue complexe.
Mais parallèlement à cette formation, il lui a surtout fallu apprendre à con
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