La précarité et les difficultés d'accès aux soins qu'elle entraîne est probablement l'un des facteurs majeurs menaçant les acquis des 30 dernières années en matière de périnatalogie. Il existe en effet une forte corrélation entre l'aggravation de la situation socio-économique de nombreuses femmes et le suivi insuffisant ou nul de leurs grossesses, source de multiples pathologies périnatales. En outre, selon une étude réalisée à Paris en 1993, parmi les bébés nés à la suite de grossesses peu ou mal suivies, un enfant sur dix est confié à l'aide sociale à l'enfance (ASE) avant son 9e mois (consentement à l'adoption ou placement judiciaire). C'est dire l'inextricable écheveau qui tisse la vulnérabilité des mères et de leurs bébés, et l'enjeu majeur, en termes sanitaire et social, d'une véritable politique de prévention, qui articule les interventions des différents or
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