« La marginalisation économique des gens du voyage s'accroît et risque, à terme, de faire relever la plupart d'entre eux d'une thérapeutique sociale propre aux populations du quart monde. » Ce constat date de 1990, il figurait dans le rapport du préfet Arsène Delamon - consacré à la situation des 250 000 Tsiganes vivant en France - remis au Premier ministre de l'époque, Michel Rocard (1). L'analyse est-elle différente aujourd'hui ? Gitans, Manouches ou Roms - français à 90 % - ont-ils davantage les moyens, en 1998, de s'intégrer socialement et économiquement dans la société française ?
Difficile de répondre à ces questions avec précision, sauf à diligenter une nouvelle enquête sur l'ensemble du territoire. En attendant, les travailleurs sociaux n'ont jamais cessé de s'interroger sur le sens de leur intervention en direction des gens du voyage : droit commun ou traitements spécifiques ? Int�
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?