1992, dans le département de l'Eure. Isabelle Danten, conseillère en économie sociale et familiale (ESF) à la caisse d'allocations familiales, et Annette Martin, assistante sociale au conseil général, se sentent à l'étroit dans le service public, cloisonnées dans certaines missions -la maltraitance, le RMI - sans pouvoir apporter une réponse globale aux usagers. Elles souffrent de la lourdeur administrative, du poids de la hiérarchie, des résistances au changement ou à l'innovation. Bref : les deux professionnelles estiment qu'elles n'ont pas les moyens de travailler correctement. C'est le même constat qui avait poussé Hélène Polydoros, assistante sociale, à s'installer en libéral dans les Bouches-du-Rhône en 1989 (1) : « J'étais en polyvalence de secteur, se souvient-elle. Or, celui-ci était trop étendu pour pouvoir apporter une réponse satisfaisante au public que je suivais. La marge de manœuvre était
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