S'interroger, aujourd'hui, de manière féconde sur la violence chez les adolescents nécessite sûrement de ne pas poser les problèmes uniquement en termes de quartiers chauds ou d'explosion des banlieues. D'abord parce que la violence exercée par les jeunes a bien d'autres visages que ces manifestations incendiaires. Un groupe d'éducateurs de rue, réunis par le Comité national de liaison des associations de prévention spécialisée (CNLAPS), a ainsi noté « la diversité des situations de violence depuis les incivilités, un rassemblement ressenti comme violent, le harcèlement et la vengeance, la violence sur les biens, jusqu'aux coups portés, sans parler de la violence que les jeunes retournent contre eux-mêmes dans le cas des comportements extrêmes, toxicomanes et suicidaires ». Ensuite parce qu'une telle approche oublie un peu vite ce que l'adolescence peut avoir de violent quand elle confronte le jeune simultanément « aux p
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