Un rapport intermédiaire réalisé par des représentants du ministère du travail, de l'ANPE, de l'Unedic et de l'INSEE, diffusé le 30 juin, évalue à 20 000 le nombre de demandeurs d'emploi non comptabilisés en raison du transfert des inscriptions de l'ANPE vers les Assedic, soit 1,5 % à 2 % de l'effectif (1). En mars 1996, Jacques Barrot avait mis en place ce groupe de suivi statistique afin d'évaluer le nombre de chômeurs qui disparaîtraient artificiellement des données relatives au chômage du fait du transfert d'inscriptions. A l'époque, la CGT, la CFDT, les mouvements de défense des chômeurs (AC!, APEIS), ainsi que les experts du CERC-Association avaient mis en garde les pouvoirs publics contre le risque de baisse artificielle des chiffres du chômage qu'un tel système pouvait provoquer. Ces organisations avaient évalué « le risque d'évaporation » à 10 % du nombre des chômeurs (2).
D'après le rapport intermédiaire, le déficit d'inscriptions, qui résulte d'un décalage dans le temps entre les radiations et les nouvelles inscriptions, est particulièrement important pour les demandeurs d'emploi qui n'ont pas droit aux allocations chômage.
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