L'insertion par l'activité économique joue-t-elle encore son rôle de sas entre l'inactivité et l'emploi ? Si cette trajectoire « idéale » se confirme, dans un quart des cas, pour 40 % des personnes interrogées, « il s'agit d'un parcours dans la précarité qui risque de se prolonger dans une conjoncture économique où l'emploi se fait rare ». C'est, du moins, ce qu'affirme le Crédoc dans une étude, commandée dans le cadre du dispositif d'évaluation des politiques publiques par le Commissariat général du Plan, et dont il publie les premiers résultats (1). Réalisée à partir d'une enquête menée dans quatre départements (Côte-d'Or, Drôme, Loire-Atlantique, Seine-Saint-Denis) auprès de 452 personnes, celle-ci vise à analyser la trajectoire professionnelle des publics, trois ans après leur sortie d'une structure d'insertion par l'activité économique (SIAE) : association intermédiaire, entreprise d'insertion, régie de quartier, centre d'aide à la vie active.
Premier enseignement : les SIAE accueillent une population « en difficulté » ayant un faible niveau d'études (40 % ont le CEP ou aucun diplôme) et de ressources (25 % ont un rev
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