« Les dispositifs d'accueil ne me convenaient pas. La solitude est encore plus grande dans une chambre où on ne connaît personne, où l'on est placé là juste une semaine. Ces structures ne répondent pas aux demandes des gens à la rue », raconte Marc Girard. Pendant quatre ans, il a préféré squatter wagons et gares plutôt que d'aller dans des centres d'hébergement, au risque de perdre des boulots par manque de repos.
Si les différents acteurs et intervenants dans l'aide à la réinsertion des sans-abri s'accordent pour dire que les dispositifs se sont améliorés en qualité et quantité en l'espace de dix ans, il s'avère que de nombreuses personnes passent encore au travers des filets, volontairement. Hors d'atteinte des services sociaux, insatisfaites des réponses données à leurs rares demandes, elles choisissent parfois la manière forte pour se sortir de la rue.
Marc Girard fait partie de la cinquantaine de SDF qui, en mai 199
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