ASH : Comment expliquer le faible développement des actions d'aide aux aidants ? Alain Villez : Toutes les initiatives -accueils de jour, accueils temporaires, actions d'aide à l'entourage - sont encore très confidentielles (1). Tout simplement parce qu'elles ont du mal à se caler dans des dispositifs gérontologiques encore dominés par une conception manichéenne de la prise en charge des personnes âgées dépendantes : ou les professionnels l'assument entièrement, ou pas du tout. Or ces formules hybrides imposent à ces derniers d'abandonner cette tentation de toute-puissance et d'accepter de venir en complément de l'entourage. De même, elles supposent que les familles triomphent de cette culpabilité latente qui les submerge, dès lors qu'elles cherchent à se décharger, même partiellement, de leur parent âgé. ASH : Comment se situe la France par rapport aux autres pays ? A. V. : Nous sommes assez en retard par rapport aux pays anglo-saxons qui ont
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