« Il y a des sans-abri dans nos villes [...]. Ils sont sur nos écrans, ils sont dans nos consciences. Combien ? Qui ? Pourquoi ? Que faire ? Question légitime [...]. Et pourtant, question dangereuse. Porteuse de tentations inavouables [...]. Savoir, oui, mais pas n'importe comment, pas à n'importe quel prix. Comprendre, connaître et reconnaître comme personnes et non étiqueter et dénombrer. », écrit Pierre Calame, président du groupe de travail sur les sans-abri du Conseil national de l'information statistique (CNIS). Dans son rapport final tout juste bouclé, ce dernier, refusant la logique du chiffrage, invite à « mieux prendre en compte ces populations et l'exclusion du logement » dans le système statistique (1). Et à progresser dans la connaissance des situations, des processus et des phénomènes conduisant à la marginalisation, tout en conciliant préoccupations méthodologiques et éthiques.
C'est ainsi qu'à partir d'une série d'enquêtes expérimentales locales (populations sans logis, accès au logement des populations à bas revenus, ménages concernés par une procédure d'expulsion), il énonce des recommandations : refuser « le ghetto st
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