Les malades du sida qui recevront des anti-protéases, nouveaux médicaments antivirus, seront-ils, provisoirement, tirés au sort ? En tout cas, l'évocation de ce procédé par le Conseil national du sida (CNS) (1) a suscité un réel tollé, en particulier dans le milieu associatif.
Point de départ à la polémique : l'avis rendu public, le 26 février, par le CNS, saisi sur le problème posé par l'inadéquation entre l'offre et la demande concernant la mise à disposition des antiprotéases. En effet, si celui-ci reconnaît que « les antiprotéases sont susceptibles d'entraîner un bénéfice clinique à court terme chez des personnes dont le déficit immunitaire est important (2) » et qu'il s'agit là d'un « réel espoir d'amélioration de l'efficacité thérapeutique », il souligne cependant que ce dernier « se heurte à des logiques industrielles ». Les autorisations de commercialisation ne devant être accordées en Europe, qu' « au début de l'été 1996, au plus tôt ».
Aussi, le CNS recommande au gouvernement français d' « obtenir aux Etats-Unis, dès leur commercialisation, les doses nécessaires aux malades suivis en France ». Et dans le c
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