C'est un phénomène qui tend à se confirmer : les jeunes font de moins en moins confiance aux dispositifs publics d'insertion. S'ils continuent à s'y adresser - essentiellement aux missions locales d'insertion (MLI) et aux permanences accueil information orientation (PAIO) -, c'est avec peu d'illusions sur l'issue de leur démarche. Une attitude liée aux résultats limités de ces systèmes d'aide et, plus généralement, à l'incapacité de la politique d'insertion professionnelle et sociale de contenir les processus d'exclusion. En effet, les statistiques sont peu encourageantes : en France, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a progressé de 14,3 %entre 1993 et 1994 pour atteindre 27,6 % (1) 150 000 jeunes sans qualification sont actuellement inscrits à l'ANPE tandis que se développent les phénomènes d'errance pour des adolescents en rupture familiale et sociale dont le nombre, difficile à connaître avec exactitude, serait de l'o
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