C'est sur fond de contestation politique et syndicale qu'Alain Juppé a dévoilé, le 15 novembre, à l'Assemblée nationale, son plan de bataille pour renflouer « durablement » les comptes de la sécurité sociale. Autorisé par le Conseil des ministres du même jour à engager la responsabilité de son gouvernement en vertu de l'article 49-1 de la Constitution, il devait solliciter un vote de confiance des députés.
Dès l'ouverture du débat, le 13 novembre, le Premier ministre avait exprimé sa volonté de mettre en œuvre une « vraie réforme structurelle », « juste », « cohérente », « audacieuse » et non de procéder à un nouveau « replâtrage ». De son côté, Jacques Barrot, ministre du Travail et des Affaires sociales, avait affirmé qu'il fallait « remettre en ordre durablement » la sécurité sociale en suscitant « un sursaut de responsabilité ».
Ce plan de redressement, dont la mise en œuvre se fera à la fois par ordonnances et par l'intermédiaire de projets de loi, vise à répondre à un triple défi : apurer la dette de 230 milliards de francs cumulée fin 1995 (soit les 110 milliards repris par l'Etat en 1993 et remboursés
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