On le comprend vite, il est très difficile de détecter tous les signaux sans être au quotidien auprès de la personne accompagnée. Et pouvoir les déceler, c’est bien, mais suivre leur évolution, c’est mieux. Nous avons décrété que seules les auxiliaires de vie étaient les accompagnantes des bénéficiaires. Au-delà du signal de reconnaissance envoyé, jamais la parole d’une fonction support ou administrative ne prend le dessus sur la décision d’une auxiliaire de vie. Les gens qui font savent. La confiance retrouvée, la liberté de parole acquise, tous les ingrédients sont là pour que la professionnelle de terrain puisse détecter, voir, observer, et donc agir au plus vite pour retarder autant que faire se peut l’institutionnalisation du ou de la bénéficiaire.
Chaque jour passé auprès d’une personne vulnérable permet de détecter les signes avant-coureurs d’une perte d’autonomie et d’en mesurer l’évolution. Ce qui évite parfois des décisions hâtives de placement, alors que c’était juste une « mauvaise période ».