Publié le : Dernière Mise à jour : 06.05.2024Lecture : 8 min.
Les femmes représentent plus de la moitié des flux migratoires en Europe. Si des progrès ont été faits ces dernières années, les politiques d’accueil et d’intégration françaises omettent encore dans leurs plans d’actions les migrantes qui, à l’intersection des problématiques de genre et d’origine, sont dans l’angle mort des dispositifs d’aide.
Elles se prénomment Ekaterina, Julienne, Maritou, Amira, sont originaires de Géorgie, du Cameroun, du Gabon, de Tunisie… Leurs points communs : être des femmes, étrangères et avoir émigré en France récemment. Car l’exil se conjugue aussi au féminin. « Dans l’imaginaire des gens, le profil type du migrant est un jeune homme de 25 ans, célibataire. Il y a beaucoup de clichés qui circulent autour de la migration alors que les statistiques indiquent que les femmes représentent près de 52 % des personnes arrivées en France », indique Emilie Verdu, directrice de l’Addcaes (Association départementale pour le développement et la coordination des actions auprès des étrangers de la Savoie). N’en déplaisent aux représentations, les femmes bougent, seules ou accompagnées, et ce pour une multitude de raisons qui dépendent…
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