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« Classées sans suite »

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1 Des chiffres effarants. Violaine de Filippis-Abate, avocate et autrice du livre, dresse un état des lieux édifiant du traitement des violences sexuelles et sexistes par la justice. La porte-parole de l’association Osez le féminisme ! rappelle qu’aujourd’hui seul 1 % des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation. Et 80 % des plaintes pour violences conjugales déposées par des femmes contre leurs conjoints sont classées sans suite. Il en est de même pour les féminicides : selon l’inspection générale de la justice, les victimes ayant déjà signalé des violences ont vu leurs plaintes classées sans suite dans 80 % des cas.2 Le statut de victime remis en question. En mêlant expériences personnelles, rapports officiels, témoignages de victimes et de professionnelles, l’autrice alerte sur le « parcours de la combattante » auquel se confrontent les victimes qui veulent saisir la justice. Du dépôt de plainte à l’ouverture de l’enquête, en passant par les expertises médicales, la parole de la victime est, selon l’avocate, régulièrement remise en cause.Les pratiques de dissuasion et de minimisation des faits sont monnaie courante. « La police invoque parfois le manque de temps ou l’absence…
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