Publié le : Dernière Mise à jour : 04.10.2023Par : Stéphanie CaradecLecture : 2 min.
Pour l’heure, la justice n’a rien décidé. Notre analyse diffère de celle des requérants devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Ces derniers considèrent la loi comme attentatoire à la protection et aux libertés. Nous pensons, au contraire, qu’elle protège davantage les personnes en situation de prostitution. Nous nous sommes d’ailleurs battus pour que cette législation, qui inverse la charge pénale, soit adoptée. Elle ne met absolument pas les victimes de ce système en danger. La violence existe car il y a des agresseurs : ce sont les proxénètes mais ce sont aussi les hommes qui achètent des actes sexuels à des femmes et qui négocient leur consentement avec de l’argent.Au-delà de la pénalisation des clients, la loi de 2016 réaffirme la responsabilité de l’Etat en termes d’assistance et de protection, que les personnes concernées souhaitent sortir ou pas de la prostitution. Ce public se voit ainsi protégé. C’est d’ailleurs inscrit dans le code de l’action sociale et des familles (article 121-9).La prostitution tueLes femmes et les hommes que nous accompagnons parlent de violence et de précarité depuis toujours, ce n’est donc pas la loi qui tue mais bien la prostitution. Certes,…
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