Publié le : Dernière Mise à jour : 12.09.2023Par : Mathias GardetLecture : 3 min.
En mai dernier, les Départements de France alertaient sur une « arrivée massive » de mineurs non accompagnés (MNA) alors que les structures d’accueil sont saturées. Des jeunes qui quittent leur pays pour un avenir meilleur, comme d’autres l’ont fait avant eux.
La migration des jeunes en Europe est composée d’histoires denses et complexes, d’autant que les limites territoriales sont mouvantes dans l’espace et le temps. Le rôle de l’historien est d’offrir des cordes de rappel pour lutter contre le vertige des amnésies qui créent souvent de façon artificielle des « actualités brûlantes » ou de « nouvelles peurs », alors qu’en fait – et c’est plutôt rassurant – il existe de fortes résonances avec notre passé.Le premier saut temporel nécessaire est l’immédiat après-guerre, dès 1945. Il faut se remémorer l’état de sidération qui frappe certains acteurs devant l’ampleur du désastre dans lequel est plongée l’Europe. L’Unesco va ainsi mandater des experts pour effectuer une tournée des différents pays touchés par la guerre et dresser un bilan de la situation des jeunes générations. Les rapports qui en découlent (consultables dans les archives de l’organisation…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques