LES PAUVRES VIVENT SUR LE DOS DES RICHES, LES IMMIGRES VEULENT ISLAMISER L’EUROPE, les Chinois sont fourbes, les noirs sentent fort, les femmes sont hystériques, les Gaulois sont râleurs… Choisir une approche historique pour lutter contre les préjugés, tel est le parti pris d’une quarantaine d’historiens. Leur ouvrage Histoire des préjugés, déconstruit 50 croyances et invite à la réflexion sur nos modes d’appréhension et de considération de l’« autre ». Les auteurs y démontrent que, de l’Antiquité au XXe siècle, « ces préjugés qui perdurent dans nos sociétés sont le fruit, pourri, d’une longue histoire ». Et ce, en dépit du contexte qui les a vus naître, puisque fondés sur l’ignorance, la rumeur, l’apparence ou la différence. Si personne n’est épargné, pourvu qu’on appartienne à un groupe racial, sexuel, social, familial ou complotiste, « il ne faut pas minimiser le danger : il s’agit d’opinions si profondément ancrées et répandues qu’elles peuvent tuer à force de stigmatiser ».Notes« Histoire des préjugés » – Sous la direction de Jeanne Guérout et Xavier Mauduit – Ed. Les Arènes, 24 €.
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
