Nés en 2005, les GEM (groupes d’entraide mutuelle) ont pour vocation d’offrir aux personnes souffrants de troubles psychiques un espace de pair-aidance et d’autonomie éloigné du soin. Peu chers et faciles à monter, ils sont confrontés au risque d’être instrumentalisés, se transformant à leur corps défendant en structures médico-sociales qui ne disent pas leur nom.
« Le groupe d’entraide mutuelle [GEM] est un équilibre fragile nécessitant des administrateurs qui s’engagent par plaisir, des salariés qui connaissent leur rôle et savent se rendre dispensables, une structure d’aide à la gestion qui ne prend pas trop de place et accompagne un collectif dans la prise des décisions et une marraine présente. Dès qu’on enlève un élément de cette recette, elle n’est plus bonne. » En énonçant les ingrédients nécessaires, selon elle, à la réussite de ce modèle d’organisation, Clémence Bannier-Esnault, coordinatrice du GEM Le Nouveau Cap, à Nantes, synthétise toute la problématique de ces lieux associatifs en principe autogérés par leurs adhérents, dont les modes de fonctionnement sont aussi pluriels que les personnalités de celles et ceux qui les composent.…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques