Farouchement déterminées à rester autonomes, ces associations d’entraide mutuelle profitent de leur liberté pour avoir la main sur leur budget, décider de leurs orientations et parfois même militer pour leurs droits.
L’histoire du GEM Le Passage, à Amiens (Somme), est celle d’une « libération ». Adossé pendant des années à différents organismes médico-sociaux, convoité par un grand hôpital psychiatrique, il a fini par s’affranchir de la tutelle de son dernier gestionnaire, une très grosse association de défense des personnes en situation de handicap, dont le positionnement opaque et directif ne lui convenait pas. « Les adhérents ont voulu rompre avec ce manque de transparence pour se sentir respectés, explique Jonathan Choin, coordinateur. En reprenant les rênes, ils ont gagné en autonomie et en émulation. C’est comme une renaissance. » Fonctionnant désormais en autogestion, le GEM est revenu dans le giron de ses 41 adhérents permanents. Ce sentiment grisant d’avoir prise sur sa destinée a permis l’émergence de nombreux projets, dont une permanence téléphonique de pair-aidance et un GEM itinérant pour aller à la rencontre de personnes isolées.Autonomie…
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