De 1945 à 1951, l’Education surveillée (ES) est organisée nationalement au sein du ministère de la Justice, comme l’Administration pénitentiaire, modèle dont elle est issue. Composée de 15 cadres, dont quatre inspecteurs chargés du contrôle de tous les établissements, elle gère depuis Paris les placements des huit gros internats, pour la plupart issus des colonies pénitentiaires, qu’elle doit piloter pédagogiquement. Mais cette organisation va bientôt s’avérer problématique quant aux contenus éducatifs. Ainsi, bien avant l’ordonnance sur l’assistance éducative de 1958, le travail avec les familles, même déficientes, apparaît déterminant. Le placement des enfants s’organise selon les disponibilités dans les institutions, et d’un point de vue assez parisien : le lieu de résidence des familles n’est souvent pas pris en compte et, du fait de l’éloignement, le travail avec elles relève d’une mission impossible.A la fin des années 1950, un ensemble d’éléments convergent vers une modernisation possible de l’ES, avec son inscription aux plans de développement économique et social. Pour chacune des 21 circonscriptions d’action régionale, la liste de ses équipements prévus par le plan de secteur…
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