Publié le : Dernière Mise à jour : 10.03.2023Par : Thomas
Ce début de semaine, à ma grande surprise, je croise Eric, qui sort tout juste de prison. Il avait été pris, il y a un an, en flagrant délit dans une des tours de la cité, avec suffisamment de produits stupéfiants dans les poches pour prendre « du ferme ». Je me souviens bien de lui parce que c’est un des premiers jeunes que j’ai rencontrés à mon arrivée dans ce secteur. On se croisait régulièrement, on se serrait la main, pas beaucoup plus. Mais en prév’, quand tu t’implantes dans un quartier, c’est déjà beaucoup. Ça a duré plusieurs mois. Alors, quand à sa sortie de prison il vient me demander un soutien dans sa recherche d’une formation, j’ai confirmation, s’il en était encore besoin, que dans ce métier le temps est un précieux outil.Nous nous donnons rendez-vous au quartier pour nous rendre à la mission locale. Mais le jour dit, Eric n’est pas là. Alors j’attends. L’heure tourne et je persiste, dans le froid polaire de l’hiver. Trente minutes, une heure. Je tourne la tête à droite et à gauche, je scrute un peu les alentours. Mais personne ne vient. Et impossible de le contacter, il n’a pas de téléphone.Alors, doit-on attendre coûte que coûte, à n’en plus finir, quand un jeune ne…
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