Publié le : Dernière Mise à jour : 16.01.2023Par : Jacques EloyLecture : 2 min.
L’« action sociale » est née, d’une part, de lectures critiques, politiques et morales de l’état de la société française à la fin du XIXesiècle et, d’autre part, de volontés de réformer celle-ci. Elle cherche à apporter des réponses pratiques à deux enjeux, qu’elle pose avec insistance, en les reliant plus ou moins : la structuration de la société elle-même et la déprolétarisation ouvrière. A l’heure du virage vers un nouveau siècle, il n’est plus besoin d’enquête : la précarité et la misère ouvrières sont patentes et apparaissent bien comme étant liées à la libéralisation du travail et à l’industrialisation de la production. Les salaires sont insuffisants et instables ; les grèves se multiplient et se radicalisent ; les ouvriers s’organisent entre eux, se politisent, se syndicalisent et plus nombreux sont ceux qui en appellent à une lutte des classes visant à révolutionner la société. La question ouvrière se pose aussi comme étant sociétale et politique : la reconnaissance républicaine des libertés individuelles suffit-elle à assurer la cohésion sociale ?Au regard de ces injustices et de ces dissociations, deux corps doctrinaux politico-sociaux fondateurs – divergents dans leurs fondements…
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