Une part grandissante de Français déclarant vouloir vieillir chez eux, les pouvoirs publics encouragent le « virage domiciliaire ». Mais, pour les professionnels de l’aide à domicile, en majorité des femmes, les décisions prises pour (re)valoriser le secteur ne répondent pas aux difficultés rencontrées sur le terrain et ne sont pas à la hauteur des enjeux d’un pays en pleine transition démographique.
À Caen, dans le Calvados, une dizaine de salariées de Domidom, filiale d’Orpea, sont en grève illimitée depuis le 18 octobre. Dans le Nord, fin octobre, 45 associations d’aide à domicile ont demandé la création d’un fonds d’urgence de 50 millions d’euros pour répondre à la dégradation économique des structures. En Ardèche, début novembre, deux grandes associations du secteur ont fait savoir qu’elles étaient au bord de la faillite. Le secteur de l’aide et du soin à domicile est en crise. Aux quatre coins du territoire, les mêmes revendications : une hausse des rémunérations et de meilleures conditions de travail. « Ce n’est plus une crise, c’est une catastrophe ! », déplore Louisa Hareb, auxiliaire de vie en milieu associatif dans la Loire et membre…
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