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Sans nom et sans visage

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Prénom : Un enfant. Nom : Autiste. C’est tout ce qu’on sait de lui. Si ce n’est qu’il avait 11 ans et habitait Marseille. Contrairement aux autres enfants tués par un parent, un proche ou un parfait inconnu, celui-ci n’a ni nom ni visage. Nulle photo partagée en masse, nul prénom scandé par la foule mortifiée, nulle pétition vengeresse pour que justice soit faite. Une mort en silence. Pas tant que ça. Un enfant tué par sa mère, forcément, on en parle. « Macabre découverte », « L’enfant autiste », « Le corps de l’enfant autiste », « Le cadavre ». La presse ne lésine pas sur les détails funestes de ses derniers instants. Mais de sa vie d’avant, presque rien. Il faisait des « crises » et c’était « difficile à gérer ». Avait-il des amis ? Une passion ? Des joies et des peines ? Nous n’en saurons rien.Sur les circonstances, les médias se montrent plus prolixes. La mère était seule, elle était épuisée, elle a craqué. Les commentaires vont bon train. C’est « un drame de la solitude », « une mère qui n’a pas été aidée ». Une célèbre présentatrice vient nous parler d’elle, de son rôle de mère, de son couple malmené par la difficulté d’avoir un enfant handicapé. Elle avoue y avoir pensé, s’être…
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La minute de Flo

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