Il est de ceux que l’on ne remarque pas. Il se lève seul, s’habille seul, mange seul. Il va et vient au milieu du service, passant d’une pièce et d’une activité à l’autre, en toute discrétion. Sur lui, pas beaucoup de transmissions. Il ne pose aucun problème particulier. On ne lui connaît pas vraiment d’amis ici, il s’entend avec tout le monde sans être proche de personne. Jérôme, c’est comme s’il se contentait juste d’être là. Sa présence ne se remarque pas, son absence non plus.C’est jour de synthèse, et l’équipe est bien embarrassée. On lit et relit le projet d’accompagnement personnalisé, et on n’y trouve rien de très palpitant. « Maintien des acquis, maintien des relations familiales, activités manuelles pour préserver la motricité. » L’équipe n’a pas démérité. Tout ce qui est écrit a été réalisé.Jérôme se gère seul, commence l’aide-soignante. Il faut parfois une guidance pour le ménage, mais pour la toilette il se débrouille. Ce n’est pas comme Loïc, qu’il faut tanner pour qu’il change de pull.Il ne pose pas de difficulté lors de la prise des médicaments, ajoute l’infirmière. De toute façon, il n’en a que très peu, pas comme d’autres qui ont un traitement de cheval, soupire-t-elle.Il…
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