Le 30 septembre 2021, entrait en vigueur le code de la justice pénale des mineurs (CJPM). Un an après la mise en œuvre de cette réforme qualifiée de « Big Bang procédural », les juridictions s’adaptent différemment selon leur taille. S’il est difficile de dresser un bilan homogène, nombreux sont les professionnels à dénoncer les effets néfastes de l’accélération du jugement des jeunes, qui ne peut se mettre en place correctement faute de moyens et de personnels qualifiés.
« Quasiment toutes nos craintes se vérifient. Nous ne sommes pas dans la rencontre avec le jeune, mais dans l’administratif, nous remplissons des cases », souffle Pierre Lecorcher, cosecrétaire général de la CGT-PJJ, éducateur dans une unité éducative en milieu ouvert (UEMO). « Nous nous transformons en auxiliaires judiciaires. Nous ne réfléchissons plus qu’aux propositions à soumettre aux magistrats, en mettant de côté les problématiques des adolescents », lâche pour sa part Alexia Peyre, psychologue à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et élue du Syndicat national des personnels de l’éducation et du social (SNPES) PJJ-FSU. Un an après l’entrée en vigueur du code…
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